Aperçu du marché québécois du capital de risque et du capital de développement pour T1 2021

mai 2021

Des montants records en capital de risque et un leadership québécois qui se confirme pour les transactions en capital de développement.

Réseau Capital, l’association du capital d’investissement au Québec et l’Association canadienne du capital de risque et d’investissement (CVCA) publient aujourd’hui leur rapport sur le capital de risque et le capital de développement au Québec pour le premier trimestre de 2021.

En capital de risque, 468 M$ ont été investis lors de 39 transactions au Québec depuis le début de l’année, ce qui constitue un record pour un premier trimestre, autant en termes de montants investis qu’en nombre de transactions. Ce début d’année se distingue surtout par les montants investis, de loin supérieurs à la moyenne trimestrielle de 316 M$ des 5 dernières années. Cette situation s’explique notamment par deux mégatransactions, une de 215 M$ menée par Inovia dans Hopper, et une autre de 53M$ de Mackinnon, Bennett & Co., Caisse de dépôt et placement du Québec, Investissement Québec et Energy Impact Partners dans AddEnergie Technologies Inc.

On a observé 4 sorties, totales ou partielles, en capital de risque au Québec, dont 2 plus significatives dans le domaine des technologies, soit Element AI et Coveo Solutions. Ce premier trimestre a également celui d’une introduction sur le TSX remarquée pour Dialogue Technologie Inc. pour une valeur de 779 M$, entreprise qui était soutenue notamment par White Star Capital, Portag3 Ventures, la Caisse de dépôt et placement du Québec, First Ascent Ventures, BDC Capital et Diagram Ventures.

Du côté du capital de développement, 1,1 G$ ont été investis lors de 107 transactions depuis le début de 2021, une augmentation de 21% par rapport au nombre de transactions moyen trimestriel observé lors des années précédentes, mais une diminution importante des montants investis notamment en raison de l’absence de méga transactions pour ce premier trimestre. Le Québec demeure néanmoins la province la plus active, avec près de 42% des investissements et 60% du nombre de transactions en capital de développement au Canada.

« Compte tenu du contexte économique, les résultats pour le début d’année 2021 sont très positifs. Cela démontre la maturité, la robustesse et la résilience de la chaine de financement au Québec, a déclaré Guillaume Caudron, président-directeur général de Réseau Capital. Que ce soit par leur nombre, les montant investis, leur nature ou leur qualité, on observe, trimestre après trimestre, des transactions qui démontrent la capacité croissante de l’industrie du capital de risque à soutenir et à développer de nouveaux champions économiques. Les rondes d’investissement successives dans Hopper ou encore dans AddEnergie Technologies Inc. dans lesquels on retrouve en grande majorité des fonds québécois, en sont l’illustration. L’introduction en bourse de Dialogue au premier trimestre démontre également la capacité et l’expertise de notre l’industrie du capital de risque pour accompagner ces fleurons dans leur croissance, les porter à maturité et participer à la création créer de richesse au Québec » a-t-il ajouté.

La force du Québec en capital d’investissement se confirme également au premier trimestre. L’activité reste très élevée et se traduit par un nombre de transactions qui représente plus de 60% des transactions observées au Canada. Bien que les montants investis soient un peu plus faibles au premier trimestre que la moyenne historique, l’industrie québécoise a démontré au cours des dernières années que son soutien permettait de plus en plus aux fleurons québécois de croitre par acquisition et se développer à l’international, plutôt que de se faire racheter. « Il y a clairement un changement de paradigme, les investissements dans CAE ou dans Eddify en sont l’illustration. A l’image du capital de risque, les fonds en capital de développement gagnent en maturité et en expertise et permettent de créer, dans des secteurs de pointe, de nouveaux fleurons québécois ayant une portée internationale comme Lightspeed ou Nuvei (Pivotal Payment) récemment introduits en bourse après avoir été soutenus et accompagnés par des fonds québécois. ».

Faits saillants en capital de risque au Québec :

  • La transaction moyenne s’établit 12 M$, bien au-dessus de la moyenne des années précédentes (mais se situe dans la moyenne si on exclut la méga transaction).
  • Investissements en capital de risque par secteurs :
    • Les technologies de l’information et des communications prennent la part la plus importante avec 70% des investissements (330 M$ sur 468M$) et 60% des transactions (23 sur 39)
    • Le secteur des technologies propres avec 16% des investissements (73 M$ pour 3 transactions) connait une progression importante.
    • Les sciences de la vie (5% des investissements, 22 M$ pour 5 transactions) connaissent un début plus lent après avoir montré une bonne performance en 2020.
  • Investissements en capital de risque par stades :
    • Avancé : 62% des investissements (288M$ pour 6 transactions)
    • Démarrage : 24% (114 M$ pour 14 transactions)
    • Amorçage : 8% des investissements mais 44% des transactions (35 M$ pour 17 transactions)
  • Activités de capital de risque par provinces :
    • L’Ontario demeure en tête avec 44 % des investissements en capital de risque au Canada (1,2 G$ sur 67 transactions)
    • La Colombie-Britannique connaît une très forte croissance au premier trimestre avec 27 % des investissements canadiens (709 M$ sur 29 transactions)
    • Québec : 18 % (468 M$ sur 39 transactions).

Faits saillants en capital de développement :

  • Investissements en capital de développement par secteurs :
    • Industriel et manufacturier: 54% (597 M$ pour 29 transactions sur 107)
    • Agriculture et foresterie : 18% (199 M$ pour 17 transactions)
    • Sciences de la vie : 10% (113 M$ pour 9 transactions)
  • Investissements en capital de développement par provinces :
    • Ontario : 44% des investissements faits au Canada (1,2 G$ sur 35 transactions par rapport à un total canadien de 177 transactions)
    • Québec : 42 % (1,1 G$ sur 107 transactions (60% des transactions canadiennes)).
    • Alberta : 12 % (326 G$ sur 13 transactions).
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